Aliénor Martin-Péridier et Benoît Halgand – Membres du collectif Pour un Réveil Ecologique
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Quelle est l’origine de votre mouvement ?
A l’origine il y a un texte. Le « Manifeste Étudiant pour un Réveil Écologique » qui exprime la frustration des étudiants, malgré notre conscience aigüe de la crise écologique en cours, et malgré notre très forte volonté de l’enrayer au plus vite. Les structures économiques ne nous permettent pas de nous engager pleinement dans cette voie. C’est pourquoi nous nous disons prêts à sortir de notre zone de confort et à choisir un employeur en fonction de son projet écologique.
Peut-on parler de « chantage à l’écologie » ?
C’est vrai qu’on a pu en quelque sorte nous accuser de faire peur aux entreprises. Ce n’est pas notre objectif premier. Notre message peut être vu comme une menace, mais aussi comme une opportunité. Tous ces jeunes, motivés, qui ont énormément d’énergie à consacrer à la transition écologique et qui peuvent aider les entreprises, mais aussi d’autres structures à évoluer.
Un bilan de vos actions ?
Pendant un an, nous avons rencontré beaucoup de dirigeants d’entreprises pour leur porter notre message, pour les appeler à transformer leurs activités, pour rester dans le cadre des limites planétaires. Suite à ces rencontres, nous avons explicité nos demandes, et nous avons créé une grille de lecture des entreprises pour évaluer la prise en compte des stratégies environnementales de chacune des entreprises et nous avons élaboré un questionnaire que nous avons adressé à une centaine de grands groupes pour leur poser nos questions. Les réponses d’une soixantaine d’entre eux sont disponibles sur notre site aujourd’hui.
Pourquoi associer formation et choix des entreprises ?
On est persuadé que le changement dans les entreprises viendra des personnes qui y travaillent. Et pour ça, il faut que ces personnes soient informées des enjeux, réellement, et aussi formées pour apporter des solutions pour mieux répondre à ces enjeux. C’est pourquoi on travaille aussi sur un volet « Enseignement ». On a créé des outils pour aider les étudiants à faire bouger les lignes dans leurs formations auprès de leurs établissements et on essaye de travailler avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur, la Conférence des Grandes Écoles, la Conférence des Présidents d’Université pour aborder le sujet par les deux bouts.
Un positive word pour conclure ?
Réveil. Parce que nous voulons réveiller les employeurs. Réveiller les formations et les établissements d’enseignement supérieur. Et réveiller tous les acteurs qui doivent contribuer à la transition écologique.